mercredi 12 février 2014

Article Sud Ouest du 03/02/14

Pierre-Yves Briand, 61 ans, brigue la succession de Daniel Boyer. Il se présente comme un homme « ouvert au dialogue, précis et méthodique ». Entretien


P
ierre-Yves Briand, 61 ans, premier adjoint à Châteaubernard, est donc entré en campagne. Il l'a fait en distribuant une déclaration de candidature. Sur ce document édité à 2 000 exemplaires, quelques phrases, quelques arguments appelaient des commentaires et des explications. Interview.
« Sud Ouest ». Quand et comment avez-vous décidé de briguer la succession de Daniel Boyer ?
Pierre-Yves Briand. Dès 2008, Daniel avait fait savoir qu'il ne souhaitait pas se représenter. Très tôt, il m'a demandé de prendre sa suite, mais ce n'était pas du tout ce que j'avais prévu ! Au cours du mandat, ses demandes se sont faites plus pressantes. Puis, au printemps 2013, il a fait savoir lors d'une conférence de presse qu'il avait des soucis de santé. C'est à ce moment que je me suis décidé. Précisons que ce choix n'est pas que le mien. Aujourd'hui, j'ai une certaine obligation morale auprès de mes colistiers.
PARCOURS : Pierre-Yves Briand est né en 1952 à Bordeaux. Marié, père de deux grandes filles, il a fait toute sa carrière dans l’Équipement, comme son épouse Claudine. Il a exercé à Limoges puis à Saintes, jusqu’en 1988, date à laquelle il a racheté et rénové la maison que ses grands-parents occupaient à Châteaubernard depuis 1917. Il s’est engagé dans la vie publique en 1995, comme conseiller municipal dans l’équipe de Marcel Truflandier, jusqu’en 2001. Depuis 2008, il est premier adjoint de Daniel Boyer, plus particulièrement chargé des infrastructures, routes et bâtiments. Il se dit au centre gauche et d’orientation plutôt sociale démocrate. Il n’a jamais été encarté et se moque des clivages partisans.
Qu'est-ce qui vous plaît dans l'idée de devenir maire…
Je ne me présente pas par ambition mais parce que j'aime ma ville, parce que j'ai envie de me rendre utile. Dans ma carrière à l'Équipement, j'ai toujours eu une certaine idée du service public. Aujourd'hui, mon engagement à Châteaubernard s'inscrit dans le même élan.
Il y a quelques jours, vous avez fait distribuer une déclaration de candidature.  Vous y déclarez être un homme « précis et méthodique ». Quelles sont vos autres qualités ?
Je pense être quelqu'un de tenace. J'aime aller au bout des choses que j'entreprends. Je ne prétends pas avoir la science infuse et j'aime travailler en équipe.
Vos défauts ?
[Rires]. J'en ai certainement beaucoup mais je suis très mal placé pour répondre à cette question.
Dans ce même document, vous écrivez : « Je ne suis pas un homme de spectacle pour qui les qualités d'orateur masquent souvent la réalité des faits ? » Que faut-il ici comprendre ?
Il n'y a ici aucun message codé. Je n'aime guère les feux de la rampe, et les longs discours. On peut me reprocher de ne pas être très connu, très médiatique. J'en suis conscient. Voilà tout…
Il n'y a, ici, aucune allusion à l'ancien maire, Jean-Claude Fayemendie, l'opposant que l'on ne présente plus…
Non, aucune. Je me répète:je n'aime pas gesticuler. Et je ne souhaite pas polémiquer avec lui…
Jean-Claude Fayemendie, justement, a qualifié le mandat qui se termine de « régence ». Qu'avez-vous pensé de cette déclaration ?
Je n'ai pas compris le fond de sa pensée. S'estime-t-il le détenteur de droit du poste ? Considère-t-il que le mandat de Daniel n'est qu'un intermède ? Si c'est cela, c'est grave. Je ne cherche pas à comprendre.
Croyez-vous que la campagne à Châteaubernard sera sereine ?
Je l'espère. Je n'ai aucun contentieux avec M. Fayemendie. Nous devrions débattre dans le calme. Il va avancer des arguments que l'on connaît, affirmer que notre gestion n'est pas rigoureuse - ce qui n'est pas du tout le cas -, et nous allons lui répondre calmement.
Il n'y a aucune raison que la campagne ressemble à celle de 2008, qui fut empreinte d'un esprit de revanche et parfois de haine à l'encontre de Daniel Boyer. Oui, j'espère que le débat sera serein.
Quand dévoilerez-vous votre liste ?
Sans doute à la mi-février.
Au sein de l'équipe, qui repart ?
Tous les adjoints, sauf ceux qui s'estiment atteints par la limite d'âge, c'est-à-dire Nicole Namblard et René Marchand. Parmi les conseillers, une bonne moitié repart.
Les trois grandes idées que vous souhaitez mettre en avant dans votre programme…
Le bien vivre à Châteaubernard, le dynamisme de la commune, et la rigueur budgétaire de l'équipe. Chez nous pas d'amateurisme, pas d'approximation, toutes les dépenses sont bien planifiées. Parmi les chantiers à ouvrir, deux nous tiennent à cœur : le traitement des eaux pluviales, notamment avenue d'Angoulême, et notre restauration scolaire en privilégiant les circuits courts.
Recueilli par Olivier Sarazin
http://www.sudouest.fr/2014/02/03/quelqu-un-de-tenace-1449746-1188.php

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire